l'origine de ma passion
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Et ainsi naquit... ou comment en suis-je arrivé-là ?
L'origine de ma passion

Je suis en effet un fan des orgues Hammond. C'est arrivé très simplement, et même insidieusement.

Vers l'age de 10 ans, mon père a acheté d'occasion un petit orgue mono-clavier portable avec une dizaine de sons, dont je ne me souviens plus la marque. J'ai alors tout naturellement débuté l'apprentissage de la musique, qui fut long et périlleux. Dans mon village de banlieue parisienne, je me suis inscrit au conservatoire: un an de solfège avant d'apprendre un instrument. Pas de chance, on y apprenait le piano et pas l'orgue, or j'avais un orgue très très « mou ». Alors imaginez des petits doigts essayant d'enfoncer les touches d'un piano pendant une petite heure par semaine. L'année suivante, j'apprenait l'orgue litturgique dans la ville voisine : ce fut ... passionnant à mourir, car litturgique égal classique. Mon père a alors acheté un orgue plus conséquent: double clavier, pédalier de 13 notes, boite-à-rythme, sons d'orgue « tibia » ou imitant le violon, la mandoline, le haut-bois, etc. C'était un GEM H600 . Environ 4 ou 5 ans plus tard, je décidais de trouver un professeur privé qui pourrait m'apprendre le jazz. (D'ailleurs vous devez certainement le connaître, Patrice Creveux, qui écrit quelques articles dans Keyboard Magazine France).

Dans le salon de ce professeur gîsait l'instrument sur lequel j'allais jouer: un gros meuble avec 2 claviers et un pédalier 25 notes. Horreur: encore un orgue litturgique. « Bon, on va travailler un morceau de jazz et un morceau de classique en même temps, histoire de pas perdre la main » me dit-il. "Ou la la ! Ou suis-je tombé ??? "; « Pour commencer, on appuie sur START et après 7 secondes sur ON. » : "ah, c'est rustique son engin", me dis-je. Pendant 3 ans, j'ai appris quelques morceaux de jazz, de l'harmonie, du rythme, à reconnaitre les parties de batterie, jouer une walking-bass au pédalier, ... et un peu de classique. Mais malgré tout, la bête sur laquelle je travaillais sonnait bien.

Malheureusement, j'ai déménagé pour Dijon, puis récemment Toulon. Après quelques périples avec professeurs peu sérieux, je me suis résolu à apprendre seul. Mais pendant tout ce temps, il y avait ce gros son d'orgue qui me hantait, cet orgue qui me paraissait être un dinosaure alors que les synthétiseurs se succédaient. Et je l'entendait partout: « là, je le reconnais, c'est lui, ... » dans ce morceau de jazz, de pop, de rock, partout, il me suivait. J'ai découvert petit-à-petit que cet orgue s'appelait Hammond, qu'il était électro-mécanique - entre mécanique et électronique, qu'il était inimitable, et que je n'avais pas fini d'en entendre parler.