Le son

Ah... le son. Il est unique, sulfureux et chaud comme une voie de chanteuse de gospel. Il est à la fois pur et légèrement sale et feutré. Ses défauts comme le Key-clic aléatoire l'ont rendu vivant, modulable à volonté à l'aide des drawbars, et comme enrobé par le chorus ou la Leslie à vitesse lente. A vitesse rapide, celle-ci fait rugir le son joué en quelques accords puissants. Les percussions 2nde ou 3ème harmonique donne une attaque particulière, n'étant active que pour la première des notes liées. L'amplification à lampes ajoute une chaleur unique au son. Tous les petits détails s'ajoutent pour donner un son inimitable, qu'aucun synthé moderne n'est capable de reproduire.

Le son Hammond est capable de s'adapter à tous les styles , qu'ils soient lents, légers et romantiques, avec des sons rappelant les flutes ou les violons, qu'ils soient litturgiques (on dit que l'inventeur a organisé au début du siècle un comparatif sonore entre un orgue un tuyau et un orgue Hammond sans que personne n'ait pu faire la différence), ou jazz avec des sons rappelant les cuivres, les bois, ou encore des styles acid-jazz ou rock avec des sons plus agressifs et saturés..

L'attaque si particulière, la texture sonore du hammond, évoquent le son fluté ou riche d'un orgue à tuyaux, le boisé d'une clarinette, le cuivré d'un sax ou d'une section de cuivres, le feutré d'une flûte traversière, la contrebasse ou les violons. (voir les registrations)

De plus, jouer sur un orgue Hammond est une sensation unique, assis devant un imposant meuble de bois noble, au ronronnement de la mécanique d'où sort un léger parfum d'huile, au souffle de la leslie, au son vivant et envoutant des roues phoniques et du vibrato.